Comment organiser une séance d’aquarelle en plein air à Menton
Une séance de croquis à l’aquarelle en plein air est un excellent moyen de capturer la beauté de ce qui nous entoure.
La jolie ville de Menton, avec son micro-climat, son implantation entre mer et montagne, est l’endroit idéal pour une session aquarelle en extérieur.
Je dis cela en toute objectivité, bien sûr…
Voici donc quelques conseils pour que ce moment soit parfait…
Rassembler son matériel
Que ce soit pour des vacances ou une sortie pas loin de chez moi, j’ai pris le réflexe de prendre avec moi mon matériel pour peindre en plein air.
Du coup, il faut que ce soit pratique, compact et léger !
Je fais en sorte que tout soit déjà contenu dans une trousse ou pochette. Comme ça, pas la peine de réfléchir et de farfouiller au moment de sortir : je prends la pochette et basta !
Voici donc mes indispensables :
- feuille ou carnet (100 % coton) : on peut prendre un bloc collé des 4 côtés, ou bien un carnet selon la destination en l’envie. J’ai commencé avec des carnets Hahnemühle 250 g/m2 (formats A5 paysage, A5 portrait, carré…). Mais j’ai découvert récemment le carnet accordéon de Etchr, et j’ai eu un vrai coup de cœur pour ce format et ce papier. Ce format permet de peindre de jolis paysages au format panoramique, sans limite de largeur.
- ma palette d’aquarelle : c’est celle que j’utilise quand je peins chez moi. Je la connais par coeur, ce sont mes couleurs habituelles. Du coup, une fois en extérieur, pas besoin de réfléchir aux mélanges etc… on retrouve nos repères. Et ce grand format permet d’avoir pas mal de surface pour faire nos mélanges de couleurs.
- crayon : criterium, ou crayon classique, l’essentiel est que la mine soit bien taillée
- gomme : on peut utiliser une gomme classique, ou mie de pain, ou sous forme de stylo de précision
- feutre fin indélébile : j’ai pris l’habitude maintenant d’utiliser les Faber Castell, couleur sepia
- un stylo gel blanc ou posca fin
- 3 pinceaux de voyage : 1 fin, 1 moyen, 1 gros
- un support rigide : cela peut être un support d’écriture de bureau,
- 2 pinces : en cas de carnet, pour bien tendre les feuilles
- pot de voyage : j’ai un Faber Castell qui ne prends pas trop de place
- un chiffon : ou mouchoir si vous préférez, le but est d’absorber l’excédent d’eau du pinceau
- un mini flacon d’eau pour “pshit pshit”
- un mini carnet pour y faire son croquis préalable
- de l’eau… bien sûr !
Trouver le bon endroit
C’est une expérience très agréable de flâner dans la ville, à la recherche des plus beaux points de vue (ils sont nombreux). On peut aussi s’amuser à lever les yeux et s’attendrir par des détails : du linge en train de sécher devant une fenêtre, un goéland posé sur un toit, un maître nageur à son poste d’observation sur la plage…
L’idéal est de trouver un endroit où s’asseoir (sinon, on ramène une petite chaise pliante), et de préférence à l’ombre, pour ne pas être ébloui par le blanc de notre papier aquarelle.
Voici mes endroits préférés pour peindre à Menton :
- Le jardin du Val Rahmeh : un lieu que j’ai eu l’occasion de visiter, j’y avais trouvé un banc à l’ombre, à côté d’un bassin à nénuphars et avec la jolie villa en dernier plan. Ce jardin se visite toute l’année !
- Les jardins Biovès : en plein cœur de Menton, entre la gare et le Casino de jeux. De très belles allées fleuries et entourées d’agrumes, avec en fond la vue sur les montagnes
- Le quai impératrice Eugénie, qui offre une vue de folie sur les façades colorées de la vieille ville, avec la plage des Sablettes en premier plan
- La Rosace de la route des Grandes Alpes, qui nous donne un très joli point de vue sur le clocher de la basilique avec des palmiers en 1er plan et les montagnes en arrière plan.
- Le vieux Port : de quoi s’amuser à peindre l’eau et ses reflets
- La plage des Sablettes : pour se retrouver face à une vue dégagée sur la mer, la montagne et l’Italie
- Le point de vue du port, depuis le Bd Garavan : pour observer la ville et sa magnifique basilique St Michel. Je m’y suis posée une fois en me servant de la table d’orientation comme bureau.
- Les ruelles de la vieille ville : pour les fans d’urban sketching !
Et voici un petit bonus pour ce lieu situé dans les environs de Menton : la promenade du Corbusier à Roquebrune-Cap-Martin qui mène à la plage du Buse.
Anticiper les prévisions météo
Pour ma part, j’ai une préférence pour un beau ciel bleu et ensoleillé (étonnant, n’est-ce-pas ?!). Et dans ce cas, le combo chapeau/crème solaire/bouteille d’eau est indispensable !
En cas de vent, il faudra être rapide pour appliquer l’aquarelle car le papier séchera très vite !
Gérer son temps
En extérieur, la lumière naturelle peut vite changer.
Du coup, voici quelques astuces :
- venir en début ou fin de journée, quand le soleil est bas. On a alors de très belles ombres et lumières qui sculptent le paysage ou les objets qui nous entourent.
- prendre une photo du lieu que l’on peint avant de commencer ou pendant, lorsque les ombres sont bien dessinées. Si le ciel se couvre, on pourra alors se référer à notre photo pour représenter les ombres.
- travailler en couche légère : si vous utilisez trop d’eau, votre papier mettra du temps à sécher avant de pouvoir passer votre 2ème couche…
Et enfin, savourez l’instant
L’aquarelle en plein air est une belle manière de se connecter au monde qui nous entoure. J’aime beaucoup prendre le temps d’observer l’environnement autour de moi, avec un regard nouveau sur les contrastes, l’harmonie des couleurs, les petits détails…
C’est vraiment une expérience sensorielle : rien de plus agréable que d’écouter les sons, sentir l’air marin, et se laisser inspirer par la beauté de Menton.