Mon Voyage à Travers l’Exposition « Turner, le Sublime Héritage »

Il y a un mois, j’ai eu la chance de visiter l’exposition « Turner, le Sublime Héritage » au Grimaldi Forum de Monaco.

En tant que passionnée d’aquarelle, j’admire le travail de J.M.W. Turner, et cette exposition a été une véritable révélation.

Sa vie était passionnante, il voyageait, réalisait des croquis à l’aquarelle sur le vif, et rentrait dans son studio pour peindre ses grandes toiles. Ça fait rêver, n’est-ce-pas ?

Alors je ne vais pas vous faire de biographie bien pompeuse sur lui, mais plutôt vous faire part de mes ressentis, à travers notre vision d’aquarelliste.

La plupart de ses œuvres se concentrent sur les paysages naturels, les éléments, leurs côtés mystérieux voire dangereux.

Par exemple, une avalanche, ou une tempête en mer. Il aime jouer avec les contrastes de valeurs et la lumière.

Ce qui est frappant, c’est le décalage entre :

  • ses croquis, vus de loin : 

En entrant dans une salle, on est de suite attiré par ses paysages. Les couleurs sont si naturelles, et l’ensemble fait penser à une photographie. Certaines aquarelles attirent notre regard. J’ai beaucoup aimé les contrastes utilisés : certaines zones oranges, très lumineuses, qui côtoient des falaises d’un bleu froid.

  • ses croquis, vus de très près : 

Au fur-et-à-mesure que l’on approche, ce qui nous semblait être une photo, devient un ensemble de coups de pinceaux très bruts, libérés, spontanés. Comment un simple coup de brosse peut donner vie à une marche d’escalier, un reflet sur l’eau… c’est vraiment fascinant.

 

  • J’avais eu ce même constat avec les œuvres de Claude Monet, notamment pour les couleurs. De loin, ses végétaux ou montagnes semblaient si réelles, alors qu’en y regardant de plus près, on observe un ensemble de tâches aux couleurs surprenantes pour de la végétation : du rose, du bleu, du violet..

J’ai découvert qu’il utilisait de la gouache dans ses croquis à l’aquarelle. Il utilisait à la fois la transparence de l’aquarelle, mais aussi l‘opacité de la gouache diluée. Pour ses observations de vague, il s’est servi de gouache blanche pour représenter l’écume.

Comme quoi, pas de scrupule à l’utiliser parfois pour nos aquarelles modernes !

Mon gros coup de cœur se porte sur sa collection d’aquarelles qu’il a réalisée lors de son séjour à Venise. Il ne représentait pas les détails, mais les suggérait. Il savait retranscrire l’ambiance, l’atmosphère du paysage. Les ombres suffisaient à suggérer à elles-seules la forme d’une coupôle, il gardait le blanc du papier pour représenter les zones de lumière.

Bref, merci Monsieur Turner pour cette belle source d'inspiration !